Enjeux

L’aide financière aux études est un programme du gouvernement du Québec visant les personnes étudiantes québécoises afin qu’elles puissent continuer leurs études post-secondaires via un programme de prêts et de bourses.  

Sachant qu’une proportion importante de la communauté étudiante vit sous le seuil de la pauvreté, l’aide financière contribue à rendre plus accessible l’enseignement supérieur pour les personnes moins nanties.  

Toutefois, elle se doit d’être égalitaire, peu importe le statut de la personne étudiante. 

Le REMDUS demande que les critères d’admissibilité pour le programme d’aide financière soient les mêmes pour les personnes étudiantes à temps plein et à temps partiel, afin de permettre une égalité des chances. De plus, le REMDUS demande que le gouvernement du Québec, via les transferts fédéraux en enseignement supérieur, annule les intérêts sur les prêts étudiants de l’aide financière aux études, comme l’a fait le gouvernement fédéral pour les personnes étudiantes canadiennes.  

Le débat ne doit pas être rouvert. Puisque l’avenir du Québec repose sur l’économie du savoir et que les personnes étudiantes avec un diplôme amènent un rendement économique de haute importance après leur graduation, le REMDUS s’oppose à toute hausse de frais de scolarité et prendra les moyens qu’il considérera nécessaires pour contrer un gouvernement qui la propose. Par ailleurs, il est en faveur de la gratuité scolaire.

En quelques années, le secteur privé a fait valoir son omniprésence au sein des milieux académiques universitaires. Son pouvoir d’exercice ne doit pas interférer avec la recherche scientifique. D’ailleurs, il faut éviter la marchandisation du savoir. 

Pour s’assurer d’obtenir des données de recherche de qualité et non biaisées, les personnes chercheuses doivent avoir une liberté scientifique et académique. Un processus de révision par les pairs validant une recherche sans influence externe est nécessaire à la tenue d’un débat public sain.  

Une place doit être réservée pour les personnes étudiantes dans les conseils d’administration des organismes subventionnaires fédéraux. Celle-ci doit être bonifiée pour s’assurer d’une meilleure représentation de la communauté étudiante. Que ce soit au sein du Conseil de recherche en sciences naturelles et génie – CRSNG, du Conseil de recherche en sciences humaines – CRSH et des Instituts de recherche en santé du Canada – IRSC, le REMDUS demande que chacun ait une place réservée à une personne représentante des cycles supérieurs à titre de membre. 

Il réclame également que le gouvernement du Canada injecte des ressources financières suffisantes pour le soutien aux personnes étudiantes méritant une bourse d’excellence, afin que toute demande recevable soit financée. 

Par ailleurs, le REMDUS demande au gouvernement provincial d’augmenter les bourses FRQ (Fonds de recherche du Québec) drastiquement. L’OCDE recommande que les investissements minimaux en recherche et développement soient à la hauteur de 3 % du PIB. À ces fins, le financement des FRQ doit être révisé à la hausse et indexé à l’inflation.

Pour encourager et faciliter le vote étudiant, le REMDUS considère qu’un bureau de vote sur le campus est nécessaire à chacune des élections, peu importe le palier. Selon une étude menée en 2015 par Élection Canada, « un quart des répondants ont affirmé qu’ils n’auraient pas ou peut-être pas voté, n’eût été de ces bureaux [sur les campus] » (Programme de vote sur les campus, 15 mars 2022). Présentement, il est possible de voter aux élections fédérales et provinciales sur les campus, mais pas aux élections municipales. Ces élections sont encadrées par la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités. Certains groupes sont accommodés pour le vote, ce qui permet d’effectuer des revendications pour que des bureaux de vote soient tenus sur nos campus pour permettre à notre population étudiante d’exercer son droit sans avoir à se déplacer plus loin qu’à son lieu d’enseignement.

Pour régler ce problème, le REMDUS milite pour une informatisation de la liste électorale dans l’ensemble des municipalités. Cette informatisation est nécessaire pour que les changements d’adresse puissent être effectués lors du vote. Pour ce faire, un bureau de la commission de révision spécial devrait être mis à la disposition des personnes étudiantes durant les journées de vote sur les campus.

De plus, sachant qu’un mode de scrutin uninominal à un tour engendre une forte distorsion au profit de quelques partis et au détriment des autres, le REMDUS souhaite voir une réforme du mode de scrutin. Le regroupement se positionne en faveur d’un système proportionnel mixte compensatoire à redistribution régionale. L’adoption d’un tel système favoriserait la représentation réelle des désirs politiques de la population à l’Assemblée nationale du Québec et à la Chambre des communes du Canada. Le REMDUS fait d’ailleurs partie du Mouvement Démocratie Nouvelle et appuie la Solution étudiante nationale pour un scritin équitable (SENSÉ).  

Les violences à caractère sexuel (VACS) sont définies par l’Université de Sherbrooke comme étant « toute forme de violence commise par le biais de pratiques sexuelles ou en ciblant la sexualité, dont l’agression sexuelle. Cette notion s’entent également de toute autre inconduite qui se manifeste notamment par des gestes, paroles, comportements ou attitudes à connotation sexuelle non désirés, incluant celle relative aux diversités sexuelles ou de genre, exprimés directement ou indirectement, y compris par un moyen technologique ». (Équipe-conseil en matière de respect des personnes, s.d.). Ils incluent l’exposition à des scènes sexuelles, les blagues, commentaires ou questions à connotations sexuelles, la circulation de rumeurs sur la sexualité d’une personne et les invitations répétées à des contacts sexuels.

Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement du Québec a développé sa Stratégie d’intervention pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur, visant principalement à la sensibilisation, à l’accompagnement et à la sécurité des personnes. Elles incluent tout autant la communauté étudiante que le personnel. Il a aussi adopté la Loi 151, visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, où chaque établissement d’enseignement supérieur se doit d’adopter une politique pour prévenir et combattre les VACS. 

Pour s’assurer de contrer cette problématique majeure ainsi que d’informer et protéger ses membres, le REMDUS se doit de participer aux activités de prévention et aux enquêtes en matière de VACS, en plus de prendre les moyens nécessaires pour les combattre. À cet égard, le REMDUS encourage le rectorat à utiliser toutes les sommes allouées par le gouvernement pour la prévention des VACS. De même, le regroupement milite pour que les clauses d’amnistie concernant toute forme de violence à caractère sexuel soient retirées des conventions collectives des personnes salariées à l’Université de Sherbrooke. 

Le français est un élément fondamental à la culture québécoise. Toutefois, selon les projections 2021 de l’Office québécois de la langue française (OQLF), la langue de Vigneault connaîtra un déclin considérable durant les prochaines années dans les foyers québécois. Le même constat peut être effectué dans le milieu du travail, où le quart (25 %) des employeurs disent utiliser le français autant que l’anglais, selon l’étude Langues utilisée dans diverses situations de travail au Québec de 2018.

Au REMDUS, il est primordial de s’assurer de la sauvegarde du français. En avril 2021, le Congrès réaffirma sa position antérieure stipulant que le français est la seule et unique langue officielle du Québec, en plus de se prononcer en faveur du maintien du français comme langue d’enseignement de manière à ce que les personnes étudiantes ne puissent être forcées à étudier dans une autre langue.

Plusieurs spécialistes le disent depuis longtemps: sur cet enjeu, il est minuit moins une. Il faut réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre pour éviter le pire. Il faudrait atteindre la carboneutralité d’ici 2050 pour limiter le réchauffement climatique à 1.5ºC selon le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) 2022. Pour ce faire, il est impératif d’arrêter immédiatement l’exploitation des énergie fossiles.

Le REMDUS s’oppose à tout projet d’infrastructures de développement des hydrocarbures et des énergies fossiles. Il est également de son devoir de prendre tous les moyens nécessaires pour faire pression sur les différents paliers gouvernementaux afin qu’une transition verte misant sur le développement durable soit prioritaire.

Au début de l’année 2022, le REMDUS a rejoint le Front étudiant d’action climatique (FÉDAC) afin de militer pour que toutes les émissions soient comptées par le gouvernement fédéral, et non pas seulement les émissions de Scope 1 et de Scope 2.

Les notions d’égalité, de diversité et d’inclusion sont au cœur des priorités du REMDUS. Pour s’assurer de leur respect, quelques politiques en lien avec ces enjeux ont été mises sur pied. Plusieurs partenariats et participations à des projets visant la célébration, le partage de l’information et l’inclusion des communautés LGBTQIA2S+ ont été réalisés au fil du temps.  

En collaboration avec la FEUS, l’AGLEBUS, le CIOSAL et IRIS Estrie, le REMDUS est heureux de contribuer à l’évènement Fière la fête, célébrant la diversité sexuelle à Sherbrooke. Il est aussi partenaire du projet LEXIC2, qui a pour objectif de déterminer les problématiques spécifiques relatives à la violence sexuelle vécue par la communauté LGBTQIA2S+ depuis 2018. Plus récemment, le REMDUS a mis sur pied un partenariat avec TransEstrie afin de contribuer à la sauvegarde de l’organisme. 

Le REMDUS travaille aussi pour que la communauté universitaire québécoise soit formée aux enjeux d’équité, de diversité et d’inclusion, en plus de valoriser l’utilisation d’un langage et d’une expression inclusive. Évidemment, le REMDUS s’oppose à des restrictions et à de la censure de revendications sur des enjeux d’équité, de diversité et d’inclusion.  

Sherbrooke est une ville étudiante, et la majorité de la population étudiante provient de l’extérieur de la région de l’Estrie. En 2024-2025, près de 85 % de l’effectif étudiant sherbrookois provenait de l’extérieur de la région de l’Estrie. Ainsi, plusieurs personnes arrivent dans la région sherbrookoise pour leurs études, ce qui fait de Sherbrooke l’une des villes avec le plus haut taux de location de la province, avec 89,8 % de la population qui loue un logement; aux cycles supérieurs, cette proportion passe à 78,6 %. La majorité de la communauté étudiante se voit donc dans l’obligation de louer un logement, et ce, malgré l’augmentation du coût moyen des logements de 60,5 % entre 2018 et 2025 à Sherbrooke. Il s’agit de la deuxième ville au Québec où l’augmentation du loyer est aussi importante.  

D’ailleurs, les plus récentes données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)  font état d’un taux d’inoccupation particulièrement inquiétant, puisque celui-ci est de 1,4 % dans la métropole estrienne. Selon la SCHL, l’équilibre du marché devrait se situer à 3 %.  

En vertu de la position adoptée par l’Ancienne chambre des représentants en octobre 2013, le REMDUS se doit de militer afin que la précarité financière des personnes étudiantes soit considérée dans la législation liée au logement. Suivant les décisions des Congrès du 16 juin et du 18 août 2021, puis une réaffirmation de cette décision en juin 2023, le REMDUS est devenu membre d’UTILE et a été mandaté d’entamer des démarches d’exploration avec UTILE afin de mettre en place un projet de logement étudiant abordable à Sherbrooke.  

Les problématiques en matière de santé psychologique n’épargnent pas la communauté étudiante, et la pandémie n’a fait qu’exacerber cet enjeu. Selon les données de l’enquête éclair réalisée en novembre 2020 par l’Union étudiante du Québec (UEQ) et la Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), 52 % des personnes étudiantes soutiennent qu’elles ont ressenti un besoin de soutien psychologique à l’automne 2020. La charge de travail dans les études, le manque de relations sociales et les cours en ligne ont été cités comme principaux facteurs.

Ayant pour mission d’améliorer la condition et la qualité de vie de la population étudiante aux cycles supérieurs à l’Université de Sherbrooke, le REMDUS doit travailler pour la mise en place de ressources en matière d’aide en santé psychologique pour les personnes étudiantes. Le REMDUS a notamment collaboré à la construction de Pair-mission, un centre d’aide par les pairs, en plus d’être partenaire de l’UEQ, qui réalise des recherches d’envergure nationale pour l’amélioration de la santé psychologique étudiante. 

La communauté étudiante internationale est constituante du paysage de l’Université de Sherbrooke. Afin d’embellir le parcours scolaire des personnes étudiantes internationales et de stimuler les échanges entre les cultures, le REMDUS s’implique dans l’organisation d’activités telles que des soupers multiculturels, des expositions, des tournois sportifs inter-nations et des spectacles multiculturels. Le REMDUS s’assure également de prendre position pour faciliter l’accès aux cycles supérieurs pour la communauté étudiante internationale.

L’organisation collabore d’ailleurs étroitement avec divers partenaires, tels qu’USherbrooke International (USI) et l’Association Interculturelle Étudiante de l’Université de Sherbrooke (AIEUS). Ces partenaires ont pour objectif de promouvoir une intégration de la communauté étudiante internationale au sein de l’Université de Sherbrooke.

Parmi les enjeux touchant les personnes étudiantes internationales, notons entre autres les frais de scolarité élevés et l’intégration aux communautés locales. Le REMDUS travaille donc continuellement pour régler ces enjeux efficacement, en effectuant de la représentation politique à divers paliers de gouvernement.

Sherbrooke se classait au premier rang du classement des meilleures villes étudiantes au Canada en 2021, selon Hellosafe. La ville se démarque, entre autres, par la qualité de sa vie étudiante. Les 5@8 du jeudi soir et l’éventail de bars et restaurants offerts à Sherbrooke contribuent à faire du Campus principal et du Campus de la santé de l’UdeS un choix prisé pour les futures personnes étudiantes universitaires.  

Après plusieurs années de demandes répétées par les associations étudiantes sherbrookoises, un siège étudiant a été créé au Conseil administratif de la Société de transport de Sherbrooke (STS). Le REMDUS salue cette décision, entre autres puisque la communauté étudiante représente environ 70 % de la clientèle transportée (Évelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke, 2021).

Sherbrooke se classait au premier rang du classement des meilleures villes étudiantes au Canada en 2021, selon Hellosafe. La ville se démarque, entre autres, par la qualité de sa vie étudiante. Les 5@8 du jeudi soir, l’éventail de bars et restaurants offerts ainsi que le dynamisme de Sherbrooke contribuent à faire du Campus principal et du Campus de la santé de l’UdeS un choix prisé pour les futures personnes étudiantes universitaires.   

Pour que cet aspect de la vie étudiante sherbrookoise se perpétue dans le temps, il est important de conserver une bonne relation entre la communauté étudiante et le voisinage habitant entre autres le secteur de l’Université. Par conséquent, depuis plusieurs années, le REMDUS et la FEUS travaillent en collaboration avec l’Université, la Ville de Sherbrooke, le Service de police de la Ville de Sherbrooke ainsi que des personnes citoyennes habitant le district de l’Université afin de favoriser la cohabitation harmonieuse.